Le billet d’humeur est un écrit plus personnel. Une sorte de tribune qui peut sembler parfois sombre.
Mais de la pénombre jaillit la lumière. 🙂
J’ai donc hésité, deux mois avant de te parler du confinement cher INSPIRATEUR POSITIF.
Oui, si tu lis cet article, c’est que tu es un chercheur de bonheur toi aussi et donc un inspirateur pour ton entourage.
Je ne voulais pas proposer de publications durant cette période sombre. J’en étais mal à l’aise.
Je t’avais bien préparé une liste de ressources, pour ne pas sombrer et réagir. Mais tout était éparpillé dans ma tête et mon ventre.
J’ai en effet dû parcourir le marais du Seigneur des Anneaux, comme celui que Frodon emprunte au pied de l’Emyn Muil ! (j’exagère).
Une lectrice fidèle s’en est inquiétée, en pensant que ça avait été très compliqué pour moi cette quarantaine.
Non, il y a eu des moments de flottement, une période où j’ai cru couver le virus (une semaine de grosse fatigue) mais globalement, la période s’est déroulée calmement, sereinement et avec une lucidité comme fil directeur.
Qu’en est-il de ton côté ?
- As-tu réussi à faire tout ce que les médias t’ont commandé insidieusement ?
- Es-tu parvenu à trouver l’énergie de tout mener de front ?
- Sors-tu grandi de cette quarantaine ?
Je réponds oui à la dernière question et non aux deux premières.
Et toi ?
- Si tu n’as pas reçu le questionnaire pour me parler de toi, et pour me dire comment tu as vécu cette pandémie, c’est à la fin de l’article.
- Si tu veux recevoir la synthèse de ces retours, télécharge le guide gratuit et tu seras inscrit par la même occasion à la Lettre Positive.
Des injonctions médiatiques oppressantes
« Il faut faire ci », « ils font comme ça pour s’occuper ». « Pendant le confinement il faut en profiter pour »…
Injonctions épuisantes. La boucle infernale des médias sur le thème du covid-19.
Tu l’as vécu comme ça ?
Et puis surtout l’angoisse, les chiffres, les discours en boucle. La PEUR qui entretient la PEUR.
Ce fut vite réglé pour moi.
Passé le stress initial de cet événement historique et après avoir écouté quelques infos, le choix a été net.
Aucune information ni surtout aucune allocution à la tv (je ne ferai pas de politique mais je ne peux pas les écouter).
Je ne supporte pas les médias télé.
Ils me donnent des boutons et accentuent ma crispation du diaphragme.
La décision a été tenue. Et je n’en ai été que mieux. Silence radio médiatique. Au risque de passer pour un inconscient.
J’assume.
Au contraire, je suis conscient.
Réagir et ne pas sombrer… les autres médias sur internet
« La seule manière de ne pas succomber dans l’effondrement général, et le seul sur lequel on peut intervenir, c’est l’effondrement de soi-même. » Sylvain Tesson
Ils peuvent avoir de bonnes intentions ces médias du Web : aider les gens et les informer, voire les éduquer…
Il y a eu aussi tous ces créateurs de contenus web qui ont vite réagi. Ils ont proposé des supports, des produits, des formations.
Ne parlons pas de ces marketeurs et publicitaires horribles ainsi que les « stars » qui font leur clip…
Ça fait vite business tout ça, non ?
Et puis surtout infantilisation. Et là non c’est pas possible.
Nous sommes adultes.
De mon côté, j’ai été absent des écrans radars du blogging pour beaucoup de raisons.
Surtout parce que comme toi j’ai traversé une crise.
Et comme toi, j’ai encaissé :
- perte de mon plus gros client ;
- fermeture de ma formation en maraîchage bio ;
- un proche de ma belle mère qui décède ;
- pas possible de voir ma fille, qui a eu des symptômes légers.
Ma première réponse pour ne pas sombrer a été de faire une mind-map pour organiser les jours à venir.
Et toi, quelle a été ta première réponse à la phase de sidération ?
Se positionner en tant qu’entrepreneur réactif
Dilemme pour moi. En tant qu’indépendant, il m’a fallu réfléchir et réagir pour savoir quelle serait la meilleure stratégie.
Le but étant de ne pas dilapider ma trésorerie.
J’ai d’abord mis beaucoup d’efforts à booster mon compte Linkedin…
J’ai participé ensuite à quelques conférences pour savoir comment réagir et être un entrepreneur résilient (qui sait s’adapter au mieux à cette situation).
Discours plats, entrouvrant des portes déjà ouvertes dans mon cas. J’ai commencé à proposer une mini formation sur Instagram. J’ai fait fausse route, mais j’ai tenté.
As-tu réussi à y voir clair au niveau de ton travail, à faire un break, ou à réfléchir à un changement de métier ?
Ne pas rester seul
Autre commandement du confiné : il faut s’appeler, faire des conférences avec zoom, prendre des nouvelles, se montrer pour voir ce qu’on fait.
Nos journées sont exposées et décryptées. Les stars des écrans se mettent en scène ; on fait tout à la maison : la cuisine, le sport.
Et on le montre. Toujours plus avec cette culture de l’apparence, du narcissisme.
J’ai souvent pensé à ceux qui étaient seuls. Et je vais te choquer peut-être : ça peut avoir du bon, d’être dans une situation aussi déprimante et de devoir s’en sortir seul.
Je suis de ceux qui pensent que le vrai courage est là. De cette capacité à ne pas sombrer, à toucher le fond et à repartir. La vie, ce n’est que ça. Des oscillations. (j’aime beaucoup ce mot !)
J’aime bien la caverne. Et je pense que ça aurait fait du bien à beaucoup de monde d’être vraiment coupé des autres pendant deux mois, et de ne pas rajouter encore plus d’écrans et de vidéos narcissiques, et de voyeurisme digital.
Et surtout de « il faut ».
Ce qui m’a inquiété, c’est cette emprise médiatique. En nous faisant faire et nous occuper toujours davantage, elle nous coupe de notre intériorité et de nos besoins profonds.
Ainsi, toutes ces injonctions ont selon moi eu un impact aggravant sur une situation déjà stressante et exagérée.
André Comte-Sponville semble penser la même chose. Tu en sauras plus à la fin de cet article.
Mais en fait, je suis responsable de mon balancier émotionnel !
Oui, j’ai vécu des troubles et des fluctuations d’humeur. Ceci a perturbé ma lucidité et m’a fait partir dans tous les sens. Mais j’ai choisi de consulter toutes ces informations. Et je suis alors dans ma propre contradiction.
C’est moi qui me suis inscrit à des newsletters et qui ai visité toutes ces pages et sites internet !
C’est moi qui ai dilué mon attention dans les propositions des uns et des autres.
J’aurais pu arrêter d’être sur mon téléphone et sur mon pc.
J’étais connecté à une forme d’actualité par l’intermédiaire des réseaux sociaux.
Au final, j’ai surtout pris beaucoup de temps et d’énergie à trouver ma direction professionnelle. (j’ai fait un tas de plans !)
À un moment, j’en ai eu assez d’écouter les uns et les autres. J’ai modifié mes priorités. Tant pis pour les revenus : ils sont médiocres mais j’ai pu enfin me remettre à ce qui compte le plus au niveau professionnel pour le moment : le blog.
J’ai laissé décanter mes états d’âme, et j’ai pu me recentrer.
La multitude de propositions, de bonnes actions, d’éducation peuvent être utiles, bien entendu. Mais elle peuvent aussi être nocives si on n’est pas lucide.
Sur le fond, je ne me suis jamais vraiment inquiété. Je ne me suis pas rajouté de deuxième flèche. Je me sens profondément humain. J’ai besoin des vagues à l’âme pour faire avancer le radeau.
As-tu réussi à mettre le Power Off de ton côté ? À te couper de tous ces messages incitatifs ?
Il y avait selon moi une vraie chose à faire pour aller mieux : être.
Je suis responsable de cet agacement que j’ai ressenti. Il a disparu quand j’ai écouté mon trouble intérieur, et que je l’ai laissé se dissoudre dans la pleine présence.
Il a fallu accepter l’évidence. Mais d’abord, faire silence. Se reconnecter à sa vie intérieure.
Un mal pour un bien ?
Des sources d’inspirations non oppressantes
« Avec trois milliards d’humains confinés, le bruit sismique chute sous terre. » Numerama.com
Le pouvoir des mots
Le bruit sismique a baissé, mais les ondes cérébrales ?
- Voici ce qui m’a beaucoup inspiré pour réguler ce brouhaha intérieur :
la littérature, et le silence intérieur qu’il a amené tout d’abord.
Sylvain Tesson a induit un recueillement, un « affût » dont il parle dans son livre La Panthère des Neiges.
Je te le conseille vivement (lien affilié Amazon, en savoir plus.)
Il m’a surtout apaisé, par sa vision littéraire et son expérience d’aventurier qu’il exprime avec sagesse et malice ci-dessous, au lendemain du début du confinement :
« La première victoire du virus, c’est la peur »
Interview France Inter (durée 25 minutes).
L’instant présent
Devant les peurs de l’avenir, l’incertitude de mes revenus, je me suis accroché à cet instant. L’instant présent.
Le seul qui apaise vraiment.
Celui qui nous amène à être plein de gratitude.
À croire en notre propre pouvoir.
Et à tenter de faire au mieux jour après jour.
Je n’ai pas pratiqué de méditation, ni réalisé d’exercices comme l’espace de respiration pendant le confinement. Ah si la cohérence cardiaque quelques fois. J’ai surtout suivi mon intuition : l’espace intérieur autonome ! Laisse moi un commentaire pour que je t’en dise plus à ce sujet.
Cet espace subtil m’a donné une énergie incroyable pendant quelques jours. Une grande clarté d’esprit.
As-tu testé des exercices de pleine conscience de ton côté ? As-tu pris de vrais moments pour toi ?
As-tu réussi à être avec toi-même, en conscience ?
L’activité physique
Quoiqu’il en soit, me concernant durant la quarantaine, je suis allé courir et j’ai préparé mon retour au tennis (je suis blessé au coude -tennis elbow-).
J’ai pu trouver un lieu tranquille pour faire des exercices éducatifs (pas chassées, pas croisés, sautillements, course arrière, etc.).
Un remède pour moi, car si vraiment j’avais dû rester coincé, ça aurait été très difficile.
J’ai repris tardivement la marche à pied matinale. Et j’ai bien eu tort d’attendre autant !
De vrais moments d’émerveillements :
- des chants d’oiseaux matinaux ;
- les lueurs de l’aube ;
- le silence subtil du printemps qui débute ;
- mon corps qui se fond dans le paysage, et mon esprit qui s’allège.
La marche et la balade : la vraie vie !
Les cartes mentales ou prises de notes
Le pouvoir de l’écriture. J’en ai parlé plus haut mais c’est rudement efficace pour désembuer le cerveau. Noter les choses qui nous passent par la tête et les organiser au fur à mesure en ajoutant des bulles, des flèches, des cadres. Le rendu n’est pas forcément très exploitable (dans mon cas) mais il m’évite de buguer mentalement et de ruminer.
Poser les choses, c’est leur faire la place qu’elles méritent sans les laisser faire des étincelles de soudure dans nos hémisphères cérébraux. 😉
Ecouter de la musique et se défouler
Oui, danser sur de la musique, c’est un excellent moyen de se reconnecter à notre énergie intérieure et authentique ! De se lâcher.
Se lâcher, cela signifie laisser le mental arrêter de tout contrôler. Ainsi le corps, qui est tout à fait autonome (j’y reviendrai de plus en plus sur le blog) fait circuler l’énergie.
On est ensuite plus disposé à trouver des solutions.
Cultiver son potager
Je n’ai qu’une terrasse, mais j’ai fait mes petites plantations. Et c’est une superbe activité. Tu le sais sans doute :
patience, soin régulier, observation, senteurs, manipulations fines. Tous les sens sont en éveil !
Rire de la situation ?
Il y a eu des moments où tu as eu envie de rire de toute cette situation ?
Moi oui je l’avoue en échangeant des blagues avec mon entourage.
L’humour a franchement fait du bien : de bonnes comédies (How i met Your Mother et Kaamelot) et quelques blagues bien cyniques, ça permet de relativiser. Et il faut toujours le faire.
Ton avis est précieux
Qu’est-ce qui t’a aidé, abattu, encouragé, épuisé ou émerveillé durant ce confinement ?
As-tu trouvé un point d’équilibre ?
Réponds à mon questionnaire stp (ci dessous).
Je te dirai ce que les Inspirateurs Positifs (la communauté des lecteurs souriants de ce blog) ont trouvé comme solution de bien être et d’équilibration.
J’adore ce mot !!!!
Come back radio
J’ai été un peu catégorique dans cet article. C’est juste une humeur. Elle peut évoluer et j’attends avec impatience ton retour et ton avis sur ce confinement.
Je n’oublie pas toutes les vies sauvées grâce aux soignants. Gratitude.
Bon, quoiqu’il en soit, ce billet d’humeur te montre que je suis de retour.
Plein de choses se passent dans ma vie professionnelle.
Je suis de ce fait très motivé pour t’apporter plein d’outils inspirants de bonheur.
Notamment un podcast qui est en création.
Merci d’avance pour ta participation au sondage « crise de la quarantaine. »
Merci également si tu lis cet article et que tu as déjà participé.
À très bientôt.
==> Laisse-moi un commentaire pour apporter tes outils de bonheur ou tes lumières.
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Bonus :
Pour réfléchir un peu plus à cette période, regarde l’émission la grande LIBRAIRIE du 13 mai 2020 dont voici un extrait :
Le replay est disponible jusqu’au 13 mai 2021
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Crédits photos :
tumisu (photo à la une)
keeganvzw (balançoire)
ddouk (funambule)
Merci aux photographes.
Merci pour partage authentique Julien.
On a tous vécu cette période de façon différente, mais si une chose a été commune à chacun, je pense que c’est ce côté « instropection forcée ». Pas forcément facile tout le temps, mais qui permet d’en ressortir plus fort, plus au clair avec soi-même et ses objectifs.
C’est en tout cas comme cela que je l’ai vécu personnellement.
A bientôt.
PS : super ta mindmap, notamment la partie Formation ReferenSEO 😉 J’ai parlé de toi à un futur client potentiel pour toi vendredi d’ailleurs.
Merci Matthieu ! Ton commentaire me fait super plaisir. Oui, une introspection possible si on a arrêté de vouloir trop en faire… j’imagine que beaucoup ont eu des circonstances compliquées (famille, petit espace de vie…). Après la pénombre, la clarté ! A bientôt !
De mon côté, la quarantaine aura au moins permis que je prenne enfin le temps de m’initier à quelques exercices de pleine conscience afin de tenter de maîtriser cette fameuse « introspection forcée » ! Mais difficile de cloisonner son temps pro et perso, surtout quand l’espace ne l’est pas…
Bonne remise en route à toutes et tous !
Merci beaucoup pour ton commentaire Ju. J’espère que cette expérience aura semé une lueur de bien-être en toi, et que peu à peu, elle devienne une action presque automatique, tant notre vie intérieure est précieuse et source d’une paix profonde. Bonne « remise en chemin » pour toi et tes proches.
🚶♂️Oui, le bonheur et le bien-être passent par la mobilité, les routes et les passages 🙂
Plus je lisais ton article, plus je me reconnaissais dedans…
Que ce soit dans les mind map, dans l’écriture pour évacuer, dans le fait de se couper des médias… Dans la manière dont tu parles librement de ton ressenti, et dans ton honnêteté. Tu montres que c’est ok de pas avoir un lifestyle d’influenceur zen, que c’est ok d’avoir une humeur de dragon parfois. J’aime ce genre d’écriture, ça me parle. Merci.
Margaux, avec plaisir. Ecoute, ravi que nous soyons sur la même longueur d’écriture ! Merci beaucoup pour ton commentaire. Je suis allé visiter ton blog Explosif à l’Oral, et tu es apparue dans mon feedly :).
L’authenticité, c’est une vraie vertu : une valeur incarnée. D’ailleurs, j’ai décidé de régulièrement écrire librement, comme à l’origine du blog. Peu importe le SEO.
Au plaisir d’échanger !